ASSEMBLEE DES CHOMEURS ET PRECAIRES EN LUTTE

Travaux en ateliers

Nous nous étions répartis en 3 ateliers sur les thèmes suivants : la spirale de la précarité dans les pays européens, la lutte à mener pour les droits sociaux et les revenus d'existence, les finances et la communication.

Atelier sur la précarité

Compte-rendu de la commission « précarité »

Existent par écrit les interventions allemande, italienne et hollandaise faites à l'assemblée de Créteil/Paris.
Le but de la commission était de développer une méthode de travail pour arriver à un tableau synthétique de la précarité en Europe. La prochaine fois nous voulons rassembler les études qui ont déjà été menées dans les différents pays, soit par les gouvernements, soit par les syndicats, les associations, les chercheurs...

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Le developpement des Marches

 

Atelier sur la précarité

Atelier sur la lutte pour les droits sociaux et le revenu d'existence

Autres commissions : presse et finances

Qu'est-ce qui existe au niveau de l'UE? (directives pour l'abolition des contraintes aux emplois à durée limité).

Comment travailler la somme d'informations que nous pourrons récolter ?
Nous devons sérier les questions :

  • Comment définissons-nous l'emploi précaire? Comment a-t-il développé depuis les années 70? Depuis quand la dérégulation des marchés du travail?
  • Qui est touché d'abord par la précarité? Quelles expériences?

Certains secteurs de l'économie: la restauration, le bâtiment, la navigation maritime, les médias et la publicité, l'informatique, les services privés, et de plus en plus le service public... Les femmes, les jeunes, les immigré(e)s. Nous ne voulons pas seulement regarder les chiffres statistiques, les conditions de travail et les formes d'auto-organisation et de résistance. Nous voulons aussi développer des contacts avec les réseaux concernés (marche mondiale des femmes et sa structure européenne; réseaux immigrés, réseaux syndicalistes, y compris syndicats étudiants, ...) - pour mieux comprendre et aussi pour nous lier à leurs luttes.

  • Quel type de travail précaire? Quels contrats? Travail à temps partiel, à durée limitée, emplois jeunes, emplois bénévoles, travail dit « illégal », travail à intérim, agences d'emploi privées, ... Quelle rémunération? Les salarié(e)s pauvres.
  • Rapports au travail imposé: Le montant des allocations sociales et le salaire d'un précaire. La baisse des allocations sociales comme pré-condition pour créer (élargir) le secteur des bas salaires. Les passerelles entre le travail et le non-travail. Mélange de formes de précarité.
  • Le rôle de l'Etat comme entrepreneur, comme législateur, comme intermédiaire entre les partenaires sociaux (pactes pour l'emploi).
  • Quelle possibilité d'auto-organisation collective? Quels droits syndicaux?

Il reste nécessaire que nous développions nos propres études. Quel financement? Quels contacts? Quelles actions?
La lutte contre la précarité est aussi une lutte syndicale. Quelles conséquences?

Il nous faudra enfin une discussion sur l'emploi: ses contenus, ses conditions, sa répartition.

Frank Slegers des Euromarches Belgique s'est proposé pour rassembler études et travaux écrits et en faire des synthèses, ce qui nous facilitera le travail.

Angela

En tant que secrétaire, je tiendrai tous les membres de la commission au courant par mail de ce que je reçois comme documents sur papier, et j'essaierai d'organiser ce matériel d'ici avril.

Je crois qu'il faut se fixer l'objectif suivant: avoir d'ici l'assemblée à Bruxelles un document d'une vingtaine de pages A4 (donc relativement bref) avec quatre éléments:

  • une opinion sur les tendances lourdes du marché de travail en Europe, et notamment sur le développement du couple chômage-emploi précaire;
  • une description de quelques exemples significatifs dans les différents pays, qui illustrent ces tendances lourdes;
  • des prises de position intéressantes de mouvements sociaux, du mouvement syndical, de partis politiques, etc...
  • une description d'expériences de résistance et de luttes.

Ce document doit être disponible fin novembre dans toutes les langues des participants à l'Assemblée, pour alimenter la préparation de l'Assemblée. Il faut donc terminer la rédaction au plus tard fin octobre.

Le document final peut et doit être relativement bref, mais pourqu'il soit correct il faudra digérer beaucoup de documents, et prendre le temps pour discuter l'interprétation des données. Il ne faut pas trop vite se fier aux apparences. Je propose de discuter à battons rompus par mail.

Je propose aussi de demander l'aide de chercheurs, soit pour nous filer des documents, soit pour nous donner leur opinion. Je pensais par exemple à Michel Husson.

Finalement, je propose d'instaurer un prix européen des chômeurs et des précaires pour la plus mauvaise pratique, à décerner chaque année à l'occasion du sommet européen du printemps (processus de Lisbonne). Ce prix pourrait prendre la forme d'un panier de tomates pourris, à projeter sur le bâtiment officiel où a été inventée cette pratique.

Afin de préparer le dossier sur les différents pays, il est important que vous transmettiez à Frank les informations et commentaires sur toutes les « mauvaises pratiques » imposées aux chômeuses, chômeurs et précaires.

Atelier sur la lutte pour les droits sociaux et le revenu d'existence

Notre constat : la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, n'a pas été intégrée dans le Traité, MAIS, rien n'est prévu pour l'améliorer, et tout s'organise pour qu'elle devienne le préambule de la Constitution européenne. Ceci doit être décidé au Sommet européen de Laeken/ Bruxelles.
Nous avons décidé de tout faire pour ne pas être une fois de plus pris de vitesse par la Machine infernale.
Nous avons décidé de faire entendre notre exigence et pris la résolution suivante :
 

Nous exigeons que la Déclaration de Laeken/Bruxelles constate que les droits à prestations inscrits dans les législations nationales n'ont pas été intégrés dans la Charte, que cela peut avoir pour conséquence leur disparition juridique, que ceci est un risque que l'Union européenne ne peut pas se permettre dans le nouveau contexte concurrentiel de la zone euro. Par conséquent un processus doit être défini pour les y intégrer, afin d'éviter les risques prévisibles d'une spirale accélérée de la pauvreté.

Nous exigeons que le préambule de la Constitution énonce en premier lieu le « principe de l'amélioration des conditions de vie et de travail permettant leur égalisation dans le progrès ». Principe du Traité de Rome (article 117) qui a été annulé par l'exigence de compétitivité de l'Acte unique et des Traités de Maastricht, d'Amsterdam... et de Nice...

Seule, l'affirmation claire et non restrictive de ce principe permettrait que soit prise en considération la revendication européenne - définie par les coordinations de lutte contre le chômage, la précarité et les exclusions - qui fixe, en fonction de la richesse des pays - des seuils de revenu en dessous desquels il est inacceptable de descendre. Seuils que nous avons fixés à 50% du PIB/SPA par tête d'habitant. (Produit intérieur brut et standard de pouvoir d'achat)

La question aujourd'hui est de savoir comment continuer à se battre ? Il est également évident de lier nos revendications sur la Charte et les Droits au Revenu. Les chiffres qui nous ont été soumis lors de la réunion montrent à quel point les minima ou le PIB annuel varient d'un pays à l'autre. On passe de 32 600 au Luxembourg à 9 600 au Portugal, si on regarde les pays candidats à l'adhésion, on descend à 6 220 en Estonie.

La première échéance est le sommet de Stockholm, en mars. Un an après Lisbonne, les discussions porteront sur les critères pour le plein emploi et la mise en place de l'agenda social. Dans une Europe qui se targue de jouer la transparence, il est apparu judicieux de profiter de la journée du 23 mars pour rappeler nos revendications, réclamer un débat public national autour de la charte et du revenu dans tous les pays, toutes les villes où nous sommes présents.

Le collectif allemand des Marches européennes contre le chômage, la précarité et les exclusions a prévu une journée d'action pour les droits sociaux et un revenu d'existence décent le 23 mars 2001, pendant le déroulement du Sommet européen de Stockholm où les Chefs d'état et de gouvernement doivent prendre des initiatives sur « l'Etat social actif ». La proposition du collectif allemand est de faire de cette journée une action européenne de toutes les composantes de l'Assemblée des chômeurs et précaires.

La journée du 23 mars paraît appropriée pour être le point de départ d'une campagne, informer l'opinion publique, redire notre revendication de 50% du PIB pour un revenu garanti pour tous. Certes, en ces temps de mobilisation difficile pour tous, il faudra plutôt jouer sur le symbolisme. Aussi la proposition qui a été faite est de se rassembler devant un lieu symbolique partout où cela est possible. Notre objectif serait de faire apparaître une image identique partout montrant que nos revendications convergent vers l'exigence de seuils en dessous desquels il est inacceptable de descendre. Nous prévoyons de représenter des tableaux vivants, chiffrant les minima sociaux existants (lorsqu'ils existent) des différents pays en EURO. Il faut trouver un slogan du type « en EURO, c'est quoi ta misère ? ». (A moins que vous ayez un autre slogan à proposer ?) Et diffuser largement notre revendication commune en fonction de la richesse de chaque pays.

Autres commissions : presse et finances

Sur les finances, nous cherchons des moyens pour faire subventionner la tenue de l'Assemblée de Bruxelles (voyages, hébergements, salles et traductions). Sans subvention, chaque pays supportera les frais de sa participation, comme d'habitude... A été évoqué également le problème de la création d'une association légale à dimension européenne.

Presse : une équipe se met en place autour de Gitti Goetz (webmaster@euromarches.org) et Hugo Braun (braun.d@t-online.de) pour prendre en charge de manière plus « professionnelle », tant au niveau local que national et européen, la préparation et la couverture de l'Assemblée par les media, en commençant par la journée européenne du 23 mars 2001.

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