Compte-rendu Coordination des Euromarches28/29 septembre 2002 Amsterdam Représentations : 48 participant(e)s d'Allemagne, d'Autriche, de Belgique, de France, de Hollande, d'Italie, du Luxembourg. Participation de Kalle Kunas (ENU-TVY Finlande) et de François Gobbe, Pierre Guindja (KAIROS). Excusés : Espagne, Grèce, Suède, Suisse.
A la suite des mobilisations de chômeurs au début des années 90 (par exemple, marches de 1994 en France) naissait en 1996 le réseau des Marches européennes (Appel de Florence) pour organiser des marches de toute l'Europe et converger vers Amsterdam à l'occasion de la CIG de 1997. Succès de cette initiative et décision lors du sommet de Luxembourg de la même année de pérenniser le réseau. Son activité se caractérisa par la tenue d'Assemblées de débats, l'élaboration d'une Charte revendicative (Bruxelles 1998, Université de Chaldiki), le suivi des sommets de l'UE, les mobilisations avec d'autres forces lors de ceux-ci (Cardiff, Vienne, Cologne, Lisbonne, Biarritz, Nice, Göteborg, Bruxelles, Barcelone, Séville), la tenue de coordinations européennes régulières, la mise en place de « l'Assemblée européenne des chômeurs et précaires en lutte » (Cologne, Paris-Créteil, Bruxelles). Une activité intense avec de très faibles moyens matériels mais qui permit de stabiliser un réseau de militantes et militants réfléchissant et agissant à l'échelle européenne, avec l'appui d'organisations de chômeurs, de précaires et d'exclus, de structures syndicales, cela dans la plupart des pays de l'UE. Les années les plus marquantes furent 1997 et 1998 qui connurent des mouvements de chômeurs significatifs notamment en France et en Allemagne, des luttes de précaires en Italie et en Espagne. Par la suite, la persistance d'un chômage de masse et de longue durée, le retour de droites dures et extrêmes aux postes de commande dans l'UE, l'environnement international unipolaire états-unien rendirent plus difficiles nos luttes. Les organisations de chômeurs et précaires notamment connurent des difficultés. Les plans européens d'activation et de précarisation s'appliquèrent lentement mais sûrement dans tous les pays de l'UE (PARE en France, loi minimex en Belgique, plan Aznar en Espagne, plan Hartz en Allemagne, Berlusconi et « article 18 » en Italie etc..). D'autre part, les mouvements contre la « mondialisation capitaliste » prenaient leur essor (lutte contre l'AMI, l'OMC, Seattle etc…) déplaçant « l'attention » au-delà des questions sociales vers les problèmes de société. Ce qui fut positif, mais avec le risque de laisser les chômeurs, les précaires, notamment la génération des jeunes, les « sans », au bord du chemin… Nous ressentons donc au niveau du réseau la nécessité de redéfinir nos tâches et axes de luttes spécifiques tout en nous liant à des mobilisations plus globales et « altermondialistes » comme nous l'avons fait à Gênes, en nous associant notamment au processus en cours des Forums sociaux, cela afin d'atteindre le poids nécessaire pour peser sur les décisions européennes qui concernent les chômeurs, les précaires et les exclus, à un moment où l'UE s'apprête à s'élargir et à se doter d'une Constitution sans droits sociaux reconnus. Contrairement à ce que nous avions souhaité, il n'est pas encore possible de mettre sur pied un véritable « secrétariat européen ». Le secrétariat « français » assurera donc encore cette fonction. Pour avancer, un « Groupe de travail » européen sera constitué pour prendre en charge la circulation de l'information au sein du réseau avec une liste de discussion ad hoc. Le tour de table en la matière fut très riche. Il est demandé aux intervenant(e)s de mettre en texte leurs analyses et interventions. |
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2 - AppelsDans le cadre de la préparation du Forum Social Européen de Florence, plusieurs appels ont sollicité la signature des organisations et réseaux. Il y a unanimité pour signer en tant que réseau européen (Euromarches) :
Par ailleurs, nous faisons suivre sur la liste Coordination-euromarches « l'europétition pour une citoyenneté européenne de résidence ». Nous répondons également positivement à l'invitation de « Kensington Welfare Rights Union » pour un « New Freedom Bus Tour : Economic Human Rights For All » aux Etats-unis. 3 - « Journée du revenu » : 30 octobre 2002 midi !Lors de l'Assemblée de Bruxelles en 2001, nous nous étions engagés à faire du 30 octobre de chaque année une journée pour que chacune et chacun, avec ou sans emploi, jeune ou retraité, ait tout simplement de quoi vivre. Le jour du 30 octobre avait été choisi au vu de ce que faisaient nos amis allemands ce jour-là, connu comme la « journée mondiale de l'épargne » organisée par les banques... Nous pouvons constater que nous n'avons pas assez préparé cette échéance. Toutefois, même avec de faibles forces, il est important de l'initier, d'autant plus que l'année prochaine, en 2003, le Forum Social Européen risque de se tenir à cette date à Paris-St Denis, ce qui pourrait donner une autre dimension à cette initiative. C'est pour cela qu'il importe qu'une journée coordonnée d'actions soit organisée dans toutes les grandes villes d'Europe. Cela pourrait prendre la forme notamment d'un « grand tintammare ou casserolade » à la façon argentine ce jour-là, à midi (un CD ad hoc pourra y aider). Cette action pourra être complétée par des rencontres, manifestations, occupations etc… Nos amis belges ont l'intention d'intervenir aux portes du Parlement européen. Soit à l'occasion du sommet de l'UE qui se tient à Bruxelles fin octobre (25/27octobre 2002) soit à l'occasion de la session publique de la Convention concernant la Charte (28/29 octobre 2002). Il est aussi important qu'au delà du « son », l'image soit le plus largement diffusée (merci le numérique) sur ce que nous ferons. Informez rapidement de vos projets : cela peut donner des idées à d'autres… Un communiqué de presse sera envoyé à cet effet. Nous nous servirons bien sûr à cette occasion du travail d'élaboration sur la revendication du « 50% du PIB par tête d'habitant » (tableau récapitulatif en euro pas pays) comme revendication unifiante à l'échelle européenne. Nous avons sorti une première affiche. Ce mois d'octobre a également lieu la journée mondiale contre la pauvreté le 17. | Affiche (pdf) |
4 - ConventionLe temps presse ! Nous allons à marche forcée vers une Constitution dont le préambule serait la Charte des droits fondamentaux adoptée à Nice. Les « droits sociaux » en sont de fait exclus. Celles et ceux qui veulent à tous prix « l'intégrer » et « l'améliorer » oublient un simple fait : si c'était le cas, cela ne pourrait avoir lieu avant... au moins dix ans. Notre intention est donc de poser ce problème lors du Forum Social de Florence. Après il sera presque trop tard. En effet tout cela sera bouclé lors du sommet européen de Thessalonique en juin 2003, dans moins d'un an. La CIG de la présidence italienne fin 2003 confirmera l'affaire avant le processus électoral de 2004. Ceux d'entre nous (Frank, Léo, Patrice) qui seront présents à Barcelone lors de l'ultime préparation du FSE Florence proposeront sur la base de notre Charte revendicative une Déclaration commune concernant les droits sociaux qui ne sont ni négociables, ni à vendre... comme le voudraient les politiques néo-libérales qui visent partout à les « mettre sous conditions ». Nous prendrons contact avant Florence avec tous les réseaux sensibilisés à cette question (CCDF, Consulta etc...). En tout état de cause, il s'agit d'une question de fond qui constituera un des axes permanents de notre intervention dans le cadre de l'autre Europe que nous voulons pour un autre Monde. Nous rediffuserons à cet effet les nombreuses contributions de Marie Paule sur la question. Nous souhaitons aussi envoyer un texte reprenant nos positions, notamment sur la Charte au rabais, sur le site de la Convention à ce jour ouvert à toute contribution et très consulté. | |
5 - FSEFlorence, c'est dans un mois. Nous avons apprécié le fonctionnement très ouvert des réunions préparatoires. Même s'il a fallu quelquefois hausser le ton pour être « visible » les questions sociales seront une des composantes essentielles des travaux en préparation. C'est ainsi que nous sommes partie prenante de la « Conférence des sans ». Côté chômeurs, Christiane Maigre pour la Belgique et Erika Biehn pour l'Allemagne prendront la parole aux côtés de Jean Baptiste Eyraud pour le DAL (Droit au logement). Côté séminaires, nous faisons partie des « séminaires de campagne », notamment en ce qui concerne « l'Assemblée européenne des chômeurs et précaires en lutte » (9) dont l'organisation nous incombe. Nous co-organisons les séminaires sur le revenu (3), celui sur la précarité (4). Nous participons à ceux du CCDF sur la Charte et les droits sociaux (3-21) ainsi que la démocratie et les institutions européennes (3-2). Pour organiser tout cela au mieux, nous avons planifié une réunion de travail à Bruxelles le jeudi 17 octobre de 12H à 17H (lieu de réunion à confirmer : probablement 29, rue Plantin, 1070 Bruxelles - près de la Gare du Midi). |
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FSE : URGENCE !Les inscriptions seront closes le 15 octobre et les logements se font déjà rares. Les questions « organisationnelles » (transports, inscriptions, logements) se règlent de fait individuellement ou en groupe et par pays. Tout est indiqué sur le site pour la marche à suivre. Nous souhaitons que les collègues du réseau des euromarches s'inscrivent le plus possible groupés. Dans le même temps, envoyez-nous un double de vos inscriptions à : coordination-euromarches@ras.eu.org Nous essaierons (sans trop d'illusions...) de faire en sorte que nos hébergements ne soient pas trop éloignés les uns des autres. Nous cherchons également un lieu à Florence où nous pourrons nous retrouver tant pour l'organisation des séminaires que pour faire le point sur les échéances après Florence. 6 - Autre date : Copenhague : mi-décembreLe sommet de clôture de la présidence danoise de l'UE se tiendra à Copenhague les 13 et 14 décembre. En ce qui concerne les Euromarches, Gitti (webmaster@euromarches.org) coordonne celles et ceux qui participeront aux initiatives danoises, notamment les organisations du Nord de l'Europe. 7 - Journal en langue françaiseNous voulons sortir le numéro 23 pour le 30/10/2002.
Ce compte-rendu fait rapidement vue l'urgence est loin d'être exhaustif. Chrystelle en prépare la version anglaise. Toutes contributions complémentaires (pas trop longues…) seront les bienvenues si possible en plusieurs langues. Merci encore à nos ami(e)s hollandais qui nous ont si bien reçus, à Chrystelle et Manfred pour la traduction. Pour le secrétariat des Euromarches : Michel Rousseau |
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