EN LUTTES DANS TOUTE L'EUROPE
POUR LES DROITS SOCIAUX !

Depuis plus de cinq années, le réseau des Marches européennes porte les luttes des chômeurs, des précaires, des exclus au-delà des frontières, pour peser, là où il faut, c'est-à-dire, là où se prennent les décisions qui nous concernent. De sommet en sommet de l'Union européenne, nous avons pu suivre l'application à la lettre des directives des patrons de l'UNICE, de la Commission et de ses gouvernements, notamment dans la mise en place des politiques d'activation des chômeurs, workfare et mise sous conditions des allocations du chômage et aides sociales, généralisation de la précarité des emplois. Après la Hollande et le Royaume-Uni, ce fut le tour de la France avec le PARE, de la Belgique avec la réforme du minimex, de l'Italie avec Berlusconi et l'article 18, du décret Aznar en Espagne, du plan Hartz en Allemagne…

Aujourd'hui, la construction de l'Europe des patrons s'accélère et pour transformer le continent en vaste zone de libre-échange ces derniers veulent en finir avec tout ce qui peut entraver le marché et notamment les droits acquis après plus d'un siècle de luttes incessantes dans les cadres nationaux. C'est l'enjeu de la bataille qui se mène depuis le sommet de Nice sur les droits sociaux. Le cadre en est celui de la préparation d'une « constitution européenne » dont les droits seraient balisés par la fameuse Charte au rabais des droits sociaux adoptée à Nice.

Le défi est immense. Si les patrons et leurs gouvernements construisent leur Europe depuis plus d'un demi-siècle, il n'en est pas de même du côté des mouvements sociaux. Longtemps le « niveau européen » est resté une référence abstraite. D'où l'importance du processus du Forum social européen : depuis des années les Marches européennes oeuvrent pour la convergence des mouvements sociaux. Pour la première fois, à Florence cette année, à Paris-St-Denis dans un an, de nombreuses composantes de ces mouvements vont se rencontrer, échanger et initier des campagnes de mobilisation pour endiguer l'offensive néo-libérale actuelle dans le monde et en Europe.

Cela nécessite d'abord d'élaborer des revendications communes. Par exemple, la bataille pour le droit à un revenu européen nous semble essentielle à cet effet pour mettre en échec les politiques de dumping social et salarial, à la veille de l'élargissement. Cela nécessite aussi les convergences les plus larges pour renverser les rapports de force dans un monde dominé par les lois du marché capitaliste.

Ce qui s'est passé en Espagne pour mettre en échec l'offensive d'Aznar contre les chômeurs trace une piste. Après la grève générale à l'occasion du sommet de Séville le gouvernement espagnol a dû reculer. On n'avait pas vu cela depuis longtemps ! Cela montre que de fortes potentialités de mobilisation existent comme en témoignent les manifestations sociales et contre la guerre ces derniers mois dans la plupart des pays d'Europe.

Non, nous ne perdrons pas la bataille des droits sociaux en Europe : une défaite ne ferait qu'accélérer la spirale d'appauvrissement de toute la planète.
Nous mènerons cette bataille des droits sociaux jusqu'au bout.

La peor lucha es la que no se hace !
La pire des luttes est celle qu'on ne mène pas !

 

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