Coordination européenne 4 & 5 octobre 1997/ Luxembourg

 

Chers amis et camarades,

 

Comme nous l'avions décidé lors de la réunion du 28 juin, après la manifestation d'Amsterdam, nous devons nous retrouver le week-end des 4 et 5 octobre, à Luxembourg.

Début des travaux samedi 14 heures, fin dimanche à 15 heures, la réunion ayant lieu dans une auberge de scouts, à une vingtaine de kilomètre de la ville de Luxembourg.

Cette réunion devrait regrouper une centaine de militants (maximum 150), ce qui veut dire que les délégations doivent être constituées sur la base suivante :

  • les grands pays (France, Allemagne, Grande Bretagne, Italie, Espagne) peuvent envoyer une vingtaine de participants (30 maximum, en prévenant à l'avance),
  • les autres autour d'une dizaine par pays, les cas particulier (luxembourgeois ou belge, pour des raisons de proximité) devant là aussi être signalés à l'avance.

L'ordre du jour proposé est le suivant :

  • bilan des marches et de la manifestation d'Amsterdam,
  • le réseau à mettre en place après Amsterdam, cf. le texte proposé ci-joint,
  • information sur les réunions et rencontres européennes en cours de préparation (ENU, rencontres syndicales, initiatives jeunes après la manifestation de Venise, réunion « femmes » ,...),
  • évaluation des étapes actuelles de la construction européenne (sommet social de Luxembourg, entrée dans la monnaie unique, ratification de l'accord d'Amsterdam par les parlements nationaux),
  • initiatives européennes, en particulier la manifestation et les actions autour du sommet social de Luxembourg des 21 et 22 novembre.

Pour ce qui est du dernier point, voici les dernières informations et propositions :

 

Secrétariat des Marches

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Les Marches à Amsterdam

  • les 20 et 21 au matin, se tiendrait au parlement de Strasbourg un colloque de différents réseaux, les « assises pour le plein emploi » de Ken Coates, Frieder O. Wolf et Luigi Vinci, les différents appels d'économistes européens qui défendent une autre orientation pour la communauté européenne, les réseaux syndicaux et associatifs intéressés,
  • les 21 au soir, 22 et 23, un contre sommet à Luxembourg, dans la lignée de celui d'Amsterdam (préoccupations sociales, féministes, écologistes, démocratiques),
  • le vendredi 21 après midi, une grande manifestation européenne à Luxembourg avec deux cas de figure,

  • nous avons lancé un appel large à toutes les forces associatives et syndicales, si cet appel abouti, ce qui est possible car plusieurs syndicats et associations ont déjà et avant même notre appel annoncé leur intérêt pour une telle manifestation, nous pouvons avoir une énorme manifestation à Luxembourg qui, après Renault Vilvorde et Amsterdam, marquera l'année 1997
  • si le réseau des marches est seul à manifester, nos ambitions doivent être plus modestes : une manifestation de quelques milliers de participants (ce qui pour la taille du pays est déjà très important), venant de 150 à 200 km de Luxembourg au plus, accompagné d'initiatives (rassemblement, petites manifs,...) dans le plus de grandes villes possible de la communauté européenne ; ces initiatives permettant de montrer que le mouvement social européen qui s'est exprimé à Amsterdam ne lâche pas prise et continue la pression...

Dans les deux hypothèses, nous proposons que le profil des manifestants qui se reconnaissent dans les marches insiste sur trois questions : la création d'emplois et en particulier la réduction massive du temps de travail, la nécessité de donner à tous (chômeurs, précaires, salariés) un revenu suffisant pour vivre décemment, la reconnaissance de la pluralité des organisations représentative du mouvement social, et en particulier les organisations de chômeurs.

 

Réseau européen contre le chômage, la précarité et les exclusions

 

Motion constitutive (proposition à amender).

  1. La montée générale du chômage, de la misère et des exclusions, le développement du capitalisme, les coordinations des politiques libérales et patronales, la mise en compétition des travailleurs, tout appelle des luttes sociales coordonnées au niveau international. La construction de la Communauté européenne épouse une logique libérale aux conséquences désastreuses pour les travailleurs, les précaires et les sans emplois de tous les pays concernés, et c'est pourquoi les convergences et les solidarités sont nécessaires dans ce cadre comme au-delà.
  2. Les marches européennes et la manifestation d'Amsterdam ont permis pour la première fois une confrontation et une action européenne commune à des salariés, des chômeurs et des exclus. Dans la continuité de cette expérience, nous décidons la constitution d'un réseau international de lutte contre le chômage, la précarité et les exclusions, d'ampleur européenne, et ouvert aux solidarités avec les peuples, les salariés et les chômeurs du monde entier.
  3. Les bases revendicatives de ce réseau sont contenues dans les deux textes publiés lors de la préparation des marches européennes : l'Appel de Florence qui a été à la base du lancement des marches, et la Contribution revendicative de Bruxelles. Essentiellement, ce réseau se bat pour une réduction massive du temps de travail avec la création des emplois correspondants, pour un revenu permettant à toutes et tous de vivre décemment, pour une redistribution des richesses, dans le cadre d'une Europe sociale, démocratique, ouverte et solidaire.
  4. Le réseau relie en Europe les associations de chômeurs, de lutte contre le chômage et les diverses exclusions et les organisations syndicales qui se retrouvent sur ses bases et souhaitent travailler dans un cadre commun.
  5. Ce réseau européen d'initiative et de débat ne se substitue pas aux réseaux existants de salariés, de chômeurs, de paysans ou de jeunes. Il espère, au contraire, contribuer aux convergences esquissées à travers les marches européennes. C'est donc un réseau transversal, ouvert, pluraliste, qui ne prétend pas se constituer comme une nouvelle organisation.
  6. Le réseau est un moyen pour faire circuler les informations sur nos luttes et sur les conditions dans les quelles elles se déroulent. Cadre de débat, le réseau permet la confrontation libre des opinions. Il contribue à des élaborations aussi communes que possible. Il pourra organiser des initiatives et favoriser des liaisons et des actions coordonnées.
  7. Les grandes décisions engageant le réseau sont prises par des Coordinations européennes où toutes les composantes sont invitées à venir ou à se faire représenter, et où la majeure partie des pays concernés sont présents. Les décisions se prennent au consensus. Un secrétariat européen sans mandat décisionnel est formé pour assurer la permanence du réseau. La participation de chaque structure au réseau implique une contribution financière selon ses possibilités, afin d'assurer l'existence et l'indépendance du réseau.
  8. Le réseau s'intitule « Marche européenne contre le chômage, la précarité et les exclusions », afin de marquer la genèse et la continuité d'un combat commun. Nous ne cessons pas de marcher, ensemble, solidaires, et sans frontières....
Manif 20/10/97

 

 

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